Les prolactinomes géants et invasifs : à propos de 5 cas - 30/09/20
Résumé |
Introduction |
Le prolactinome est le plus fréquent des adénomes hypophysaires. Il est volontiers volumineux et invasif chez l’homme, il reste une entité rare et il peut constituer de véritables défis thérapeutiques.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective à propos de 5 cas d’adénomes à prolactine agressifs suivis au service d’endocrinologie du CHU Mohammed VI d’Oujda.
Résultats |
Notre série comporte 5 patients qui sont tous de sexe masculin avec un âge moyen de 36 ans. Le syndrome tumoral hypophysaire est le motif de consultation de tous les patients, compliqué de Sd HTIC par hydrocéphalie chez un patient. La prolactinémie moyenne était de 1561,2ng/mL, elle était associée à une insuffisance gonadotrope et thyréotrope chez 100 % des cas, et une insuffisance corticotrope chez 60 %. La taille moyenne de l’adénome était de 59mm avec un retentissement visuel chez tous nos patients. Quarante pour cent des patients ont reçu un traitement par la cabergoline en première intention, 60 % ont été opérés devant une compression du nerf optique et 20 % devant la survenue d’une apoplexie hypophysaire. La rhinorrhée de LCR par une brèche ostéoméningée est une complication rare du traitement médical survenant chez un seul patient.
Conclusion |
Les macroprolactinomes géants représentent 0,4 à 4 % des adénomes hypophysaires, ce sont des tumeurs dont la taille>40mm avec l’existence d’une invasion extra-sellaire et une prolactinémie>1000ng/mL. Le traitement par agoniste dopaminergique en première intention est maintenant bien établi et ne doit pas différer en dehors des situations d’urgence neurologique.
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Vol 81 - N° 4
P. 302 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.